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Par Joannie Tansky

Sarah est une femme élégante, discrète, et profondément spirituelle. Nous pouvons le constater simplement par son attitude et ses yeux doux. Sarah est également une personne qui malheureusement comprend bien la douleur.

Née à Montréal d’origine sépharade, Sarah est l’ainée de trois sœurs. Quand elle avait quinze ans et demi, sa mère est décédée d’une longue maladie dont elle avait souffert pendant plusieurs années. Bien que la famille de Sarah n’était pas religieuse, elle était fortement traditionnelle. La famille a donc décidé de respecter l’année de deuil de manière la plus stricte en l’honneur de leur mère. Son père n’a jamais raté aucune récitation du Kaddish de toute l’année.

Bien que les parents de Sarah étaient traditionalistes, ils tenaient quand même à inscrire leurs enfants à l’école juive où elles auraient des amies juives. Sarah était comme une éponge à l’école, elle absorbait tout ce qu’on lui enseignait et elle apprenait les prières par cœur. Sa meilleure amie était religieuse et ensemble elles faisaient Birkat Hamazon après les repas à l’école.

Lors de l’année de deuil, Sarah allait à la synagogue toutes les semaines pour rendre hommage à sa mère. Les traditions juives tiennent compte du temps, surtout lors du décès d’un être cher : sept jours de deuil, trente jours pour les shloshim, onze mois de deuil et douze mois de kaddish. C’est en ce moment difficile que l’âme de Sarah a développé une relation profonde avec Hashem.

Pessah

Quelques années plus tard, à l’approche de Pessah, Sarah a décidé de respecter la fête de la même façon qu’elle l’avait fait lors de l’année du décès de sa mère, c’est-à-dire en respectant rigoureusement la loi juive. Quelque part au fond d’elle-même, Sarah savait que sa mère la surveillait et elle voulait la rendre fière d’elle.

La famille avait des traditions qui les réconfortaient, surtout depuis le décès de la matriarche. L’une d’entre elles était de passer le premier Seder chez l’un de ses cousins et le deuxième Seder chez la famille de Sarah. Cependant, sans leur mère, le Seder ne pouvait avoir lieu chez Sarah. Les deux soirs étaient donc prévus chez son cousin.

Alors qu’elle avait été toujours proche de ses cousins et adorait passer du temps avec eux, Sarah était consciente que respecter le Seder scrupuleusement comme elle le voulait pourrait être difficile. Elle désirait faire le Seder jusqu’à la dernière ligne–l’année prochaine à Jérusalem. C’était rarement le cas…

Un moment déterminant dans le temps

Les choses ne se sont pas déroulées comme Sarah l’espérait. Le repas marquait la fin du Seder. Bien que la famille de Sarah était encore bouleversée par le décès de la mère, seule Sarah était devenue plus religieuse et le gouffre qui la séparait de sa famille était accablant pour elle.

Les familles habitaient à 30 minutes de marche les unes des autres et d’habitude elle prenait la voiture pour rentrer. Sarah décida de rentrer à la maison à pied, afin de respecter pleinement la fête. Ce changement mit le père de Sarah dans une position très délicate. D’un côté, il voulait conserver ses traditions, et d’un autre, il voulait accepter que sa fille décide d’être plus religieuse. Finalement, il accepta gracieusement la demande de sa fille et ils rentrèrent à la maison à pied.

Sarah marchait devant sa famille, perdue dans ses pensées. À mi-chemin, elle leva soudainement les yeux et aperçut à travers une grande fenêtre un magnifique chandelier, des verres de kiddoush brillants et une famille qui finissait le Seder avec joie et exubérance. Elle regarda cette famille et pria à Hashem : S’il te plait mon D., donne-moi un jour une table de Pessah comme celle-ci.

Quelques mois plus tard, l’oncle de Sarah proposa de lui présenter quelqu’un en mariage. Avec la bénédiction de son père, Sarah accepta l’offre et quelques mois plus tard elle était mariée. La fête de Pessah approchait à grands pas et le jeune couple devait décider où passer les Sedarim. Sarah accepta de passer les fêtes chez sa belle-famille.

Alors qu’elle attendait que son mari revienne de la synagogue, la jeune mariée regardait par la fenêtre, cette même fenêtre à travers laquelle elle avait regardé, mais de l’extérieur l’année précédente…

Hashem a écouté les prières d’une jeune fille juive – l’année prochaine à Jérusalem.


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